mardi 17 mars 2020

#J1#restezchezvous # coronavirus

Ce matin, j’ai rédigé mon attestation de déplacement au feutre noir. Sans le vouloir, j’ai écrit la première lettre du mot virus en majuscule.  Certainement ma façon toute personnelle d’être humble face à la maladie.

Il est vrai que pour avoir travaillé une vingtaine d’années dans le milieu  médical, j’ai pu m’apercevoir rapidement que la santé était une richesse et un bien précieux. Cliché ? Certes, mais souvent, on a tendance à l’oublier. C’est jamais pour nous jusqu’au jour où…Nul n’est invulnérable. Je pense également aux personnes qui sont déjà enfermées dans leur tour mentale, les laissé-pour-compte, les-sans-grade, les sans-noms…

Inventons une nouvelle façon d’évoluer dans cette société déjà malade d’individualisme  à l’excès.
J’ai décidé de  réinventer mes journées et ne pas céder à l’angoisse même si j’ai peur pour mes proches, ma famille et mes ami.e.s  de Paris et de Province. Je ne cède pas à la panique. Je ne vais pas déplacer mes microbes ailleurs. J’ai souhaité rester au douzième étage de mon domicile. Une façon de prendre de la hauteur. Je m'aperçois à la relecture de ce texte que je viens d’écrire : réinviter mes journées… Cocasse, l’inconscient. Je vais réinviter l’écriture de façon quotidienne au cœur de ces journées pas comme les autres. Un roman en cours, des instantanés de vie et entrer dans de nouvelles histoires par  la lecture et le cinéma.

Cette semaine, je suis professionnellement entre  parenthèse , sans doute jusqu’à la fin du mois…ou peut-être pas, suspendue à un arrêté de nouvelles prises de fonctions. Tout en sachant, que je n’aurai pas les moyens techniques pour télétravailler… Tout cela me semble dérisoire face au spectre qui nous menace. Les cimetières sont peuplés d’indispensables, moi je suis utile. Je me souviens également de la phrase d’un médecin chef dont j’étais la collaboratrice : il n’y a pas d’urgence, il n’y a que des gens pressés…oui, mais c’était avant…et dans d’autres circonstances.

Avant-Après…Et cet entre-deux dans lequel nous nous trouvons. Se recentrer sur les priorités et s’interroger sur l’avenir. Je souhaite que lorsque tout sera fini, il ne manque personne de mon entourage à l’appel. J’espère de tout cœur que l’on ne sera pas de nouveau, frappé d’amnésie  (rappelez-vous : les « Je suis » en tout genre rapidement oublié, rayé de la carte du tendre une fois que le pire est derrière soi…).

C’est peut-être le moment de faire du tri dans nos placards mais aussi dans nos habitudes de vie. Garder l’essentiel. Ouvrons grand nos fenêtres mais aussi nos cœurs…
A très vite !
#covid19
#confinement
#jour1

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