mardi 7 avril 2020

#J22#RESTEZCHEZVOUS#BILLETD'HUMEUR

A l’heure de ce énième jour de confinement, je considère ma vie comme un manège et comme le chante si bien Nicoletta : « Toutes choses passent, vont et reviennent… ».


Ces deux derniers jours ont été compliqués à gérer avec une migraine latente, un gros coup de pompe et une envie de pas grand-chose. Sensation de creux. Mes nuits ne sont pas plus belles que mes jours. Mes rêves sont agités, mon sommeil peu réparateur. Va falloir que je fasse le ménage aussi là-haut… « Allô le cerveau ? J’ai mal au cœur ! »…
Ménage-Manège. J’aime la langue française, ses consonnes et ses voyelles que l’on peut twister dans tous les sens.

Ce qui me fascine également ce sont les palindromes. Au plus long « RESSASSER », je préfère REVER et cette phrase « ENGAGE LE JEU QUE JE LE GAGNE » …

En ce moment, les chercheurs, les soignants, les aidants souhaitent gagner face au virus, sauf pour certains qui jouent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre, qui dérogent aux règles ou qui se font du blé en revendant des masques et du gel hydro alcoolique…

Allez comprendre, au début du confinement, les masques alternatifs étaient considérés avec dédain… Depuis le week-end dernier, nouvelle recommandation, nouvelle préconisation. En prévision de courses de première nécessité, je plie en imitant la voix de Michel Chevalet : « le masque ? Comment ça marche ?» une serviette de table et joins deux élastiques aux extrémités. Système D. de l’art de la débrouillardise.

La farine, et oui, là aussi c’est le système D. Les rayons de l’hyper de mon quartier sont vides. Petites astuces extraites du journal Ouest-France du Samedi 4 avril (Merci Isabel pour le partage). La remplacer pour les pâtisseries par de la poudre d’amande ou de noisettes…


En parlant d’oléagineux, j’ai envie d’ouvrir une parenthèse concernant la une du Parisien du week-end dernier qui vaut son pesant de cacahuètes… « Le titre : Ils racontent le monde d’après » Quatre portraits d’hommes. Quatre entretiens d’hommes : un climatologue, un commissaire européen, un politologue et un généticien. Ce qui me choque voyez-vous hormis que le sexisme soit omniprésent c’est également le manque de diversité dans les catégories sociales et professionnelles. Depuis, le journal a fait son mea culpa en parlant de maladresse. *No comment* enfin si : « c’est pas gagné ma pauvre Lucette ! »

Le monde d’après…Moi je rêve d’une nouvelle adresse comme dans la chanson de Pierre Perret…car voyez-vous « ce hall de gare pavoisé de solitudes plein tarif et de marques d’apéritifs et de bonheurs synthétisés je m’en suis désapprivoisée »…

Heureusement il y a la littérature. « J’avais envie de réapprendre…De savoir ce que signifiait vraiment avoir l’eau à la bouche. Pas à travers quelqu’un, mais à travers les mots. Ceux qui sont dans les livres…(…). Pourquoi va-t-on vers des livres comme on va vers des gens ? Pourquoi sommes-nous attirés par des couvertures comme nous le sommes par un regard, une voix qui nous paraît familière, déjà entendue, une voix qui nous détourne de notre chemin, nous fait lever les yeux, attire notre attention et va peut-être changer le cours de notre existence ? ». Cet extrait provient du très très beau livre écrit par Valérie Perrin « Changer l’eau des fleurs ». Les mots sur des maux. Baume au cœur dans ces temps de montagnes russes.

Changer le cours de nos existences et courir vers nos librairies préférées. Ils-Elles auront besoin de nous autant que nous avons eu besoin d’eux-d’elles pour porter nos mots.
Sur mon manège, perchée sur mon cheval de bois, je tiens, j’essaie de garder l’équilibre. Mes mains tiennent fermement les rênes… en fond sonore le jingle du message lié au corona. Cette alerte de quelques secondes me fait le même effet que Protest (Spirituals for Orchestra) de Morton Gould*.

Pas envie d’un tour gratuit mais je pense que l’on n’a pas encore atteint le sommet et décroché le pompon de l’absurdité…
#J22
#restezchezvous
 *générique des dossiers de l'écran

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