🎁Bon anniversaire Louise, puisse ce jardin qui va désormais te célébrer devienne un lieu de partage, de convivialité et de rendez-vous amoureux...💟 👸La fête fut émouvante, festive et joyeuse 🥳avec le collectif 💃@pariscancan_larmeedesroses.🌹
☀️Encore une belle journée où j'étais une nouvelle fois fort bien entourée...💥

Quand on écrit un livre on ne sait jamais si c’est l’auteur qui choisit son personnage où le contraire ! En ce qui me concerne ce n’est pas « La Goulue » qui s’est invitée dans les pages de mon carnet d’écriture mais une personne, une femme : Louise Weber.
J’aime à raconter que nous avons elle et moi, un ami commun. Il s’appelle Henri de Toulouse Lautrec et comme nous deux, Louise et moi-même, il est atypique. Il ne rentre ni dans un moule pré formaté ni dans les cases…
Atypique ce n’est pas vraiment l’adjectif dont Louise alias La Goulue s’est vue affublée en cette Belle Époque qui la vue s’épanouir dans les corolles de ses jupons mais plutôt vénale, idiote. Jane Avril l’avait surnommée La Vénus de la Pègre tandis que certains la considéraient comme une vendeuse de chambards, une pile électrique voire une tourmente au milieu de la nuit…
Certes on aurait pu lui donner l’agrégation d’argot. Certes elle avait une manière toute à elle d’apostropher les plus nantis de ce monde comme le prince de Galles : "Eh Galles, c’est ta mère qui invite ou c’est toi qui régale…"
Et oui elle avait le sens de la formule avec son ami
Lautrec : "Tu vois, mon p’tit Touffu quand je vois mon cul peint par toi ,
je trouve très beau…"
Dans cette France de la fin du 19ème Siècle, la femme doit résister si elle veut exister comme une personne à part entière et non comme une mineure sous tutelle. Louise adopte plusieurs postures, ce qui lui vaut quelques inimitiés : La femme doit rentrer dans un établissement public accompagné d’un homme ! Très bien, Louise attache un bouc au bout d’une laisse pour venir au Moulin Rouge. La femme doit sortir chapeautée, Louise sera la seule danseuse à se produire sur scène en cheveux et à se faire remarquer en créant la fameuse figure du Coup de Cul, remontant effrontément ses 15 mètres de jupon sur une culotte brodée d’un cœur…
Ses manières effrontées émoustillent le bourgeois et aguichent les marlous des fortifs. Louise n’est pas une aventurière, juste une femme née trop tôt dans son époque. Un homme lui se voit dépeint comme un Don Juan pour une femme c’est toujours compliqué.
Si j’ai pu rétablir la vérité sur Louise et décrire cette femme libre, forte mais également fragile, je le dois à la confiance que m’ont accordée quelques personnes ici présentes :
Mr Jean Luc Péhau Sorensen directeur de communication
du Moulin Rouge qui m’a confié le journal intime de Louise. Point de départ de
ce fabuleux travail d’enquêtes,
Mme Isabelle Ducatez et toute l’équipe bienveillante du Musée du Vieux Montmartre
Et un livre ne peut exister que s’il est édité : merci à toute l'équipe des éditions du Rocher : Julie Daniel, Jean-Philippe, Laurence, Emmanuelle et Zoé...
et encore moins s’il n’est pas soutenu notamment par nos amis libraires. Je tiens particulièrement à remercier Marie-Rose Garniéri que l’on ne présente plus pour son formidable soutien et je garde en mémoire cette première présentation signature chez nos comparses de la Bonne Franquette…
Comme je le disais en préambule de ce discours, écrire un livre est une aventure mais il est un moment où il faut savoir conclure. Mettre le mot fin. Avec Louise, c’est un peu compliqué de se quitter. Depuis deux ans maintenant, elle m’accompagne et prend également des chemins de traverse…De nombreux projets ainsi que des traductions voient le jour et sa réhabilitation est une nouvelle renaissance car comme l’exprime si bien Colette : « Renaître n’a jamais été au-dessus de ses forces »…
À la fin de cette biographie romancée, je déplorais qu’aucun rue, place dans ce dix-huitième arrondissement ayant vu consacrer son art de la danse au Moulin Rouge et qui l’a compté comme habitante boulevard Marguerite de Rochechouart et Rue Norvins, ne porta son nom.
Aujourd’hui, 12 juillet, il y a 155 ans, naissait une petite Louise Joséphine Weber qui allait faire tourner de son nom et de son surnom tous les moulins de nos cœurs. Et le plus beau cadeau que vous puissiez lui faire pour célébrer son souvenir vient nous réunir tous ici.
Merci à Monsieur Eric Lejoindre, Maire du 18ème arrondissement ainsi qu’à l’ensemble de la municipalité en particulier Danièle Premel et Vincent Baldo mais également à Madame Laurence Patrice et son équipe Cédric Abadie et Christine Blaise de Candido d’avoir porté cette délibération devant le Conseil de Paris.
Je n’oublie pas non plus Mélissa Kellany véritable chef d’orchestre de cette cérémonie ainsi que les agents de la DEVE, de la DPE, de la DCPA et de la DPSP…
Mes pensées vont également à une jeune troupe de Cancan le Collectif de l’Armée des Roses où des danseuses font revivre l’esprit et la gouaille de notre Chère Louise…
Bon anniversaire Louise, puisse ce jardin qui va désormais te célébrer, soit un lieu de partage, de convivialité et de rendez-vous amoureux.
Merci à tous et toutes.
Maryline Martin
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