lundi 23 mars 2020

#J7#RESTEZCHEZVOUS BILLET D'HUMEUR AUX LECTEURS-TRICES

Une semaine. Sept jours pour réapprendre son quotidien. Observer, s’énerver, se mettre en colère devant certains comportements autocentrés. L’instinct de conservation a de multiples visages. Chez certains, le vernis craque, d’autres redorent leur blason.
Je ne souhaite pas revenir sur la surmédiatisation des people qui ont pris « le maquis » à leur façon. Je leur laisse volontiers le sens de la formule. Je ne les envie pas et pour en avoir frôlé quelques-uns, ils ne me font ni rêver ni fantasmer. Mais comme disait ma grand-mère, il ne faut pas mettre tous
ses œufs dans le même panier. Donc, ne pas faire de généralités...
Dans cette vaste comédie de la vie, je me réjouis de savoir, les Cannois de la rue à l’abri au Palais des Festivals. Je pense à l’homme qui « habite » mon quartier depuis vingt-ans…Je ne sais rien de lui. Il ne s’exprime que par onomatopées. Je sais seulement qu’il aime les fruits et les sardines à la tomate du supermarché…Sa tente et toute sa vie dans des balluchons de fortunes sont placés tout contre un magasin de surgelés. En cette période de pandémie, je pense souvent à lui et à ses compagnons de galère...
Je me suis fait la réflexion que tous ces appartements abandonnés pour des résidences secondaires auraient pu également soulager certaines familles entassées dans quelques mètres carrés. Une ancienne collègue qui vit été comme hiver dans une chambre mansardée aurait sans doute goûté cette aubaine avec délice. Pardonnez-moi, je m’égare. Je pense aux enfants secoués, maltraités aux femmes molestées. Le confinement n’en déplaise à certains n’est pas toujours un lieu propre à l’introspection, un espace de récréation, à la déconnexion...
Restons vigilants ensemble. Ne rien faire, ne pas voir, faire semblant de ne pas savoir, c’est rajouter de la douleur à la peur.
Observer et réapprendre à respirer. Garder son énergie. Lutter contre l’insomnie. Surfer sur les angoisses, les inquiétudes du lendemain. Un début ou la fin ? Dans cet entre-deux, certains ressortent les albums photos, on se souvient. C’était le bon temps. : « Le temps qui va. Le temps qui sommeille. Le temps sans joie. Le temps des merveilles. Le temps d’un jour. Temps d’une seconde. Le temps qui court. Et celui qui gronde*… »
Dans cet entre-deux. Vivre l’instant présent. Il n’est jamais trop tard pour réajuster ses con victions, et prendre de nouvelles dispositions. Juste une question de posture. Je pense à Laurence, professeur de gym dans l’association dont je suis membre et qui nous envoie des exercices de professeur de gym dans l’association dont je suis membre et qui nous envoie des exercices de strech pour éviter de nous rouiller. Les deux cours par semaine avec ces personnes qui ont du vécu me manquent. Je pense à elles, qui enfants ont connu la guerre , la vraie.. Réapprendre parfois à se tenir droit et à garder l’équilibre. Attention, je ne dis pas que l’on ne puisse pas trébucher. L’essentiel est de pouvoir se relever. Avec l’autre…même éloigné du mètre réglementaire.
Une semaine derrière nous. Encore plusieurs jours pour redécouvrir son quotidien. Observer, ne plus s’énerver, ne plus se mettre en colère devant certains comportements autocentrés. Certes le vernis craque, les blasons se redorent et si certaines « amitiés » se défont d’autres sans doute plus sincères prennent le relai.
Prenez soin de vous. Take care.
*Le Temps Charles Aznavour 🎶
#J7
#restezchezvous
#solidaire

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