Une semaine. Sept jours pour réapprendre son quotidien. Observer,
s’énerver, se mettre en colère devant certains comportements
autocentrés. L’instinct de conservation a de multiples visages. Chez
certains, le vernis craque, d’autres redorent leur blason.
Je ne
souhaite pas revenir sur la surmédiatisation des people qui ont pris «
le maquis » à leur façon. Je leur laisse volontiers le sens de la
formule. Je ne les envie pas et pour en avoir frôlé quelques-uns, ils ne
me font ni rêver ni fantasmer. Mais comme disait ma grand-mère, il ne
faut pas mettre tous
ses œufs dans le même panier. Donc, ne pas faire de généralités...
Dans cette vaste comédie de la vie, je me réjouis de savoir, les
Cannois de la rue à l’abri au Palais des Festivals. Je pense à l’homme
qui « habite » mon quartier depuis vingt-ans…Je ne sais rien de lui. Il
ne s’exprime que par onomatopées. Je sais seulement qu’il aime les
fruits et les sardines à la tomate du supermarché…Sa tente et toute sa
vie dans des balluchons de fortunes sont placés tout contre un magasin
de surgelés. En cette période de pandémie, je pense souvent à lui et à
ses compagnons de galère...
Je me suis fait la réflexion que tous
ces appartements abandonnés pour des résidences secondaires auraient pu
également soulager certaines familles entassées dans quelques mètres
carrés. Une ancienne collègue qui vit été comme hiver dans une chambre
mansardée aurait sans doute goûté cette aubaine avec délice.
Pardonnez-moi, je m’égare. Je pense aux enfants secoués, maltraités aux
femmes molestées. Le confinement n’en déplaise à certains n’est pas
toujours un lieu propre à l’introspection, un espace de récréation, à
la déconnexion...
Restons vigilants ensemble. Ne rien faire, ne
pas voir, faire semblant de ne pas savoir, c’est rajouter de la douleur à
la peur.
Observer et réapprendre à respirer. Garder son énergie.
Lutter contre l’insomnie. Surfer sur les angoisses, les inquiétudes du
lendemain. Un début ou la fin ? Dans cet entre-deux, certains ressortent
les albums photos, on se souvient. C’était le bon temps. : « Le temps
qui va. Le temps qui sommeille. Le temps sans joie. Le temps des
merveilles. Le temps d’un jour. Temps d’une seconde. Le temps qui court.
Et celui qui gronde*… »
Dans cet entre-deux. Vivre l’instant
présent. Il n’est jamais trop tard pour réajuster ses con victions, et
prendre de nouvelles dispositions. Juste une question de posture. Je
pense à Laurence, professeur de gym dans l’association dont je suis
membre et qui nous envoie des exercices de professeur de gym dans l’association dont je suis membre et qui nous
envoie des exercices de strech pour éviter de nous rouiller. Les deux
cours par semaine avec ces personnes qui ont du vécu me manquent. Je
pense à elles, qui enfants ont connu la guerre , la vraie..
Réapprendre parfois à se tenir droit et à garder l’équilibre.
Attention, je ne dis pas que l’on ne puisse pas trébucher. L’essentiel
est de pouvoir se relever. Avec l’autre…même éloigné du mètre
réglementaire.
Une semaine derrière nous. Encore plusieurs jours
pour redécouvrir son quotidien. Observer, ne plus s’énerver, ne plus se
mettre en colère devant certains comportements autocentrés. Certes le
vernis craque, les blasons se redorent et si certaines « amitiés » se
défont d’autres sans doute plus sincères prennent le relai.
Prenez soin de vous. Take care.❤
*Le Temps Charles Aznavour 🎶
#J7
#restezchezvous
#solidaire
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